lundi, septembre 18, 2006

Goa en images



Je suis présentement dans un restaurant portugais en compagnie de Frédérique. Portez une attention particulière sur l'assiette : des poitrines de poulet !!! WOW !!! Certes elles sont épicées, mais avec des herbes très différentes de celles utilisées dans la cuisine indienne. Ce fut un réel régal, une extase pour le palais et une satisfaction pour l'esprit!


Sous les palmiers, sous les bananiers...aloua...
Il fait présentement 40 degré celsius, ce qui correspond à une température que j'adore:ça me permet de ne pas me promener avec trois épaisseurs de vêtements! Paysage de rêve parfait pour la détente et les sculptures de sable. Les couleurs sont aussi chaudes que l'est le climat, les contrastes saisissants et l'ambiance propice à la fête.


Il faut savoir se rafraîchir un peu...même quand c'est une surprise ! Les vagues sont fortes, trop fortes pour permettre la baignade, mais j'ai quand même été vite trempée.


Panjim et la Mondovi. L'atmosphère est différente dans cette ville. L'état étant beaucoup plus touristique, les gens sont davantage habitués à rencontrer des personnes en provenance de l'étranger. Je me suis faite moins regardée, moins achalée... Je mis suis sentie bien.


Lors de ma croisière, j'ai pu assister à un coucher de soleil incroyable. Il suffit de regarder pour avoir un soupir d'aise.


Et me voici en compagnie de Booja, la jeune fille de la famille indienne avec qui j'ai partagé une journée. Elle est toute fière de sa nouvelle acquisition: son joli chapeau blanc. Pour faire savoir au monde entier que nous avons foulé la plage, nous avons écrit nos deux noms en grosses lettres majuscules dans le sable.

Semaine 12:Ce n’est qu’un aurevoir

It’s Goa…chilled!

Ma dernière fin de semaine à Kalkeri fut consacrée en majorité au ménage de ma chambre ainsi qu’à la délicate tâche de faire mes bagages. Croyez-le ou non…je repars moins lourde qu’à mon arrivée! Cette affirmation fut confirmée : mon sac pèse 1Kg de moins. Les balances d’aéroport peuvent en témoigner. J’ai fait mes adieux à mes collègues de travail et aux enfants. Certes j’ai eu un pincement au cœur à l’idée que j’allais quitter ceux qui m’avaient accueilli si chaleureusement, mais j’ai tellement de beaux projets qui m’attendent au Québec que le sourire m’est vite revenu.

Pour ma dernière soirée, tous les volontaires m’ont accompagné à Dharwad où nous avons partagé un repas succulent arrosé de rires. Avinash est ensuite venu me porter à la station de train et il s’est assuré que j’étais bien installée avant de m’adresser un signe de la main et de s’en retourner, lui, à l’école juchée sur la montagne. Chout! Chout!

Ma première journée dans l’état de Goa se résuma à un lavage intense de mon « propre » corps. Les puces et les maringouins ayant marqués leur passage, j’étais encore picotée au sortir de mon récurage, mais au moins j’étais sans crasse : je venais de perdre tout bronzage! J’ai passé les heures qui ont suivi à dormir (la nuit dans le train ayant elle aussi délimité son territoire : mes yeux étaient quelque peu cernés), et à m’abrutir devant ma chaîne de télévision préférée : Star Movies. Ce fut une journée de paresse, de lenteur, du moindre effort, de bien-être.

Bien reposée, je me suis lancée à la découverte de la capitale de Goa : Panjim. Nouveau jour, nouvelles aspirations et c’est à pieds que j’ai pris la peau d’une exploratrice. L’inquisition portugaise se fait sentir à tous les détours et donne un charme fou à cette ville indienne. Ruelles étroites et maisonnettes colorées tiennent compagnie à la Mandovi qui s’écoule en son centre. La journée s’est continuée à bord du « Santa Monica » sur lequel je me suis faite bercée au gré des clapotis devant un soleil rouge orangé aspiré par la mer. Spectacle magnifique. C’est à son bord que j’ai rencontré Frédérique, une dame habitant une île près de l’Australie, en voyage pour la troisième fois en Inde et séjournant depuis plus de sept mois en cette terre. Sympathisant immédiatement, nous nous sommes ensuite baladées en ville et nous avons partagé un copieux repas s’échelonnant sur trois heures de bavardage. Je n’ai toujours pas perdu mon habitude de manger ttttrrrrèèèèèssss lentement au restaurant!

La troisième journée commença tôt; je voulais partir à l’assaut du Nord de l’état. Étendues de sable, mer d’Arabie et petites boutiques souvenirs préparez-vous à mon débarquement! Je me suis attardée sur trois plages différentes assommée par un soleil de plomb et rejetée par une mer trop agitée. Je me suis liée d’amitié avec une famille indienne, eux aussi en vacances à Goa, et encore une fois j’ai partagé ma table et ma fin de journée en bonne compagnie. La mère parlait quelques mots d’anglais, ce qui représente le quintuple des capacités du mari. Moi qui ne croyais pas comprendre un mot d’hindi, j’ai été estomaquée de constater que nous nous comprenions aisément. J’admets que les conversations n’abordaient pas des thèmes tel que les facteurs affectant l’économie du pays et que chaque mot avait besoin d’un grand renfort gestuel…mais quand même! « Namaste! Aap kaise haiñ? Meraa naam Marie hai. Maiñ Canada se huñ. Milkar barii kushi huii. »

Le jour suivant fut ponctué de fortes pluies. La ville aussi avait envie de se débarrasser de ses saletés! Mon imperméable bien en boule au fond d’un sac, dans un sac dans mon sac, j’ai oublié mes manières et je suis sortie complètement vulnérable face à la tristesse du ciel. De concert avec l’orage qui grondait, mon instinct de consommatrice refoulée depuis trois mois éclata et résonna dans la ville. J’ai donc mis mon nez dans toutes le boutiques ne désirant rien à l’exception de l’inattendu. En conclusion : mon sac pris un bon 2 Kg!

La semaine se termina à Bombay où j’atterri après un court vol d’une heure. Je rentre chez moi!

Apprentissage du moment : La fin d’une aventure correspond au début d’un nouveau périple.

mercredi, septembre 13, 2006

Semaine 11:Au bout des vitamines!

Ça sent la fin!

C’est sur un mélange d’arrivées et de départs que la semaine s’est déroulée. L’école a accueilli trois nouveaux volontaires; 2 en provenance du Québec et 1 en provenance de la Belgique. Je dois dire que comme expérience multiculturelle mon séjour à la KSV est difficile à battre: Indiens, Français, Suédois, Canadiens, Suisses, Allemands, Belges…le tout sous le même toit, en même temps! Ce fut également le moment des adieux; ma superviseur, ma colloc et trois autres bénévoles nous ont quitté dans les derniers jours. C’est vraiment une rotation complète des ressources humaines qui s’effectuent présentement. Je suis la plus ancienne des volontaires!!!

Afin d’intégrer les nouveaux et de souligner la contribution des anciens, nous sommes tous allés en ville, employers et volontaires, célébrer dans un restaurant. Nous avons mis à rude épreuve la tolérance de nos compagnons mâles de travail. Étant dans une salle clause, nous pouvions quitter pour quelques heures nos réserves. Cigarettes aux lèvres les filles jasaient comme des pies en prenant bien soin d’avoir toujours un verre de bière à la main pour hydrater le gosier devenu sec à force de papotage. Bref, pour tout Indiens non aguerris, le tableau peint était synonyme de scandale! Rappelons qu'il est interdit pour les femmes de consommer de l'alcool et de fumer...

Comme je travaille à l’administration, le plus clair de mon temps est dépensé au bureau. Je croise donc tous mes collègues sur une base régulière. Nous avons établi de bons liens, je parviens même à plaisanter avec eux (remarquer que leur humour est un peu différente de la notre). Ce qui fait qu’au moment du souper, j’étais plutôt bien entourée et ils se sont montrés très ouverts envers mon comportement de pure occidentale. Faut aussi dire que je n’abuse pas trop des bonnes choses!

Ma minuscule chambre me parait maintenant immense sans la présence et le fouillis constant de Jeanne. Elle est pratiquement trop propre! J’ai commencé à trier mes affaires, mais je n’ai pas le coeur au ménage pour l’instant. En fait, l'ais-je déjà eu ?

Ce fut une semaine de folie et de travail intense. En plus de la rédaction de ma propre étude, je croulais sous les documents à terminer. Les enfants débutent leur session d’examens samedi prochain, le 9 septembre, et j’étais en charge de la mise en page et de la rédaction des divers examens. Ce n’est pas que les professeurs étaient à la dernière minute là…disons plutôt à la dernière seconde! J’ai donc eu ma petite équipe de travail et finalement tout a été à la perfection. J’ai également mis le point final à mon étude. Celle-ci n’est pas très détaillée, mais elle donne quand même une idée des tendances générales (j’ai eu un taux de réponse de 41%). J’ai bien fait de me mettre à la rédaction de celle-ci sans attendre la réponse des boss de Qc concernant Skype...je n’ai jamais eu de nouvelles!

Entre deux reprises de courant, je me précipitais à Dharwad question de faire de moi-même une vraie femme: je magasinais! Je dois préciser qu’il n’y a rien à magasiner, mais que vide ou non, c’est toujours un plaisir de pénétrer dans une petite boutique en quête de trésors cachés. Je vais ressembler à un chameau à mon retour!

Apprentissage du moment : La nostalgie est la sœur de l’euphorie.

vendredi, septembre 08, 2006

Kalkeri en images 3


Quand on dit qu'une image vaut mille mots...






















Semaine 10:Montagnes russes

Tout ce qui monte doit un jour redescendre. Est-ce que tout ce qui descend doit nécessairement remonter?

La fin de semaine a commencé sous les larmes de Dame Nature, mais c’est pratiquement avec nostalgie que j’ai chaussé à nouveau mes bottes roses armées en caoutchouc. Dimanche, le 27 août dernier, le festival de Ganesh (un dieu à tête d’éléphant) commençait officiellement. Nous sommes toujours entrain de célébrer ici! Pour souligner l’occasion, nous sommes descendus dans le village de Kalkeri en compagnie de tous les enfants. Ceux-ci criaient, chantaient, dansaient et jouaient de la musique avec les yeux brillants de rires. Les volontaires s’étaient cotisés et nous avions acheté de la poudre de couleur afin de rendre mémorable cet événement. Tout le monde, grands et petits, se mis en chasse d’une victime à qui peinturer le visage et les vêtements de diverses teintes. Notre parade fut rapidement un arc-en-ciel : verte, orange, jaune et violet. La journée a passé à une folle cadence. L’école résonnait de bonheur et chacun s’endormi avec le sourire aux lèvres après une bonne douche bien froide!

Mon corps a du se sentir coupable d’avoir eu tant de plaisir la veille et c’est chèrement qu’il me l’a fait payer. Hé, oui! Je suis retombée malade. Et pas à peu près… Le reste de la semaine a donc été un effort constant de survie. Après cinq jours d’antibiotiques, j’ai commencé à reprendre le dessus et ma fièvre a disparu. Je vous jure que j’y ai goûté ici! Juste pour avoir passé à travers tous ces moments de maladie, je mérite d’obtenir A+ pour ce stage!!! D’ailleurs un volontaire a même appelé chez lui en France afin de discuter de mon état ainsi que de celui d’une autre volontaire (je ne suis pas la seule!) avec son père qui est médecin. L’unique conclusion possible : l’eau que nous buvons n’est pas suffisamment filtrée et par conséquent elle possède encore un grand nombre de bactéries. Pour un faible intestin comme le mien…c’est la torture. J’ai donc décidé de jeter un coup d’œil à notre filtre. Nul besoin d’être ingénieur pour comprendre le principe de la filtration! Dégueulasse! Je pense que depuis mon arrivée personne n’avait lavé ce truc. J’avais de la boue sur les mains tellement c’était crasseux. À tel point que la saleté s’infiltrait dans la deuxième partie du filtre où l’eau pure est sensée s’accumuler. Beurk! J’ai tout nettoyé, mais j’ai décidé de purifier mon eau pour les deux dernières semaines de mon voyage. Quand même pas folle la fille…

En raison de mon état de loque humaine, j’ai manqué toutes les activités qui ont eu lieu. Par exemple, il y a eu un immense feu de camp avec les enfants pour souligner le départ d’une volontaire présente à l’école depuis un an. Il y a aussi eu des jeux à relais d’organisés. Ceux-ci ont d’ailleurs réveillé l’esprit compétitif de tous nos petits vainqueurs. Je n’ai pu malheureusement recevoir que les échos de tous ces événements.

Côté boulot, les ouvriers en replaçant une table de travail au bureau ont réussi à sectionner le câble de téléphone servant à la connexion Internet. Comme nous n’en avions pas même un autre en réserve, l’accès au monde extérieur via le web fut coupé. Mon état étant précaire, il était hors de question que je me déplace jusqu’en ville pour travailler. N’ayant aucune idée si les boss de Québec m’avaient répondu quant à ma demande pour utiliser Skype, j’ai commencé la rédaction de l’analyse sans plus me poser de questions.

Apprentissage du moment : 5 gouttes de la solution A + 5 gouttes de la solution B