mardi, juillet 24, 2007

Bulgarie en images 2







Camouflé jusqu’aux oreilles, mais les orteils à l’air, Stéphane est en plein combat. Qui gagnera l’issu de cette bataille de peinture? Lui ou l’ennemi? À être toujours aussi près du sol que possible, même en déplacement, l’issu sera certainement quelques douleurs dans les muscles!











Me voici en compagnie d’un collègue de travail de Stéphane lors de la célébration de la première année d’Ubisoft Bulgarie. Levez vos verres de bière à la santé de l’entreprise!
Le monastère de Rila dans toute sa splendeur. Outre le monastère en lui-même où nous avons pris le temps d’allumer un cierge et de faire un souhait, l’ancienne cuisine est très impressionnante. Nous y avons découvert un chaudron assez grand pour y faire rôtir un bœuf entier.

Les plages de Varna! En plein soleil ou à l’abri d’un parasol, il fait bon de s’y étendre.

Véliko Tarnovo est une ville charmante sinuée de rues minuscules faites de pierres. Aujourd’hui encore elle conserve son cachet d’antan.

La forteresse est sans contredit le symbole de cette ville. Vingt-deux rois s’y sont succédés et une multitude de batailles y prirent place.



Semaine 5 : Véliko Tarnovo

Ancienne capitale

Seulement quatre jours de travail pour Stéphane, qui a acculé des heures grâce au temps supplémentaire qu’exige son projet actuel. Pour ma part, j’ai été occupée à chasser les grains de sable qui avaient envahis mon sac lors de mon séjour au bord de la mer. Semaine plutôt tranquille pendant laquelle les banalités du quotidien prirent le dessus. Je pourrais ainsi vous faire l’éventail des pépins de chacun des morceaux de pastèque que j’ai avalé (je suis vraiment rendue adique à ce fruit!) ou encore vous décrire les différents cycles de notre mini laveuse de même que le temps requis pour chacun d’eux. Cependant, afin de vous maintenir éveillés…je saute directement au récit de notre fin de semaine.

Vendredi matin, nous sommes sur notre départ pour une charmante vieille ville appelée Véliko Tarnovo. À la recherche d’un taxi pour nous conduire à la gare centrale d’autobus, nous commençons à désespérer au fur et à mesure que les aiguilles de notre montre avancent vers les 10h. Pourquoi une capitale telle que Sofia, constamment polluée par les voitures jaunes, ne nous offre pas l’occasion de jouir de cette facilité lorsque le besoin s’en fait le plus sentir? Arrivés dans le terminal, nous apprenons qu’il n’y a malheureusement plus de place disponible sur le trajet de 9h45. Nous nous rabattons sur le suivant dont le départ est annoncé pour 11h30. Ce délai me permit de me délecter d’un chocolat chaud et un expresso fini de réveiller mon compagnon. Un coup de fil à l’auberge de jeunesse où nous avions réservé afin de les avertir de notre arrivée tardive et nous voilà déjà grimpant sur le marchepied du véhicule.

C’est d’ailleurs tout un véhicule! Orléan Express peut en être jaloux! Une hôtesse se promène de temps à autre dans l’allée centrale afin de servir un rafraîchissement à un client qui en a exprimé le désir. Ceux qui le souhaitent peuvent même prendre une bière! La route est fantastique, elle est sinueuse entre les montagnes et parsemée de trois ou quatre longs tunnels. Je fis quand même un petit somme, les voyages en autobus ont un effet soporifique sur ma personne. Un employer dépêché par l’auberge nous accueilli dès notre descente et nous conduisit là où nous allions passer la nuit. Maison quelque peu reculée du centre-ville, elle n’avait ouvert ses portes qu’une dizaine de jours auparavant (information apprise lors de notre arrivée) ce qui explique que la chambre double avec salle de bain partagée que nous avions réservée se trouva être un dortoir en construction sans rideaux aux fenêtres. MMmmmm, après discussion nous fîmes une nuit simplement en dortoirs et la deuxième dans une chambre privée avec salle de bain mais celle-ci au prix de ce que nous avions réservé. Le souper gratuit offert par l’auberge se révéla être un semblant de hot dog qui ma foi ne nous donna pas envie de renouveler l’expérience.

La ville est simplement romantique. Elle est bordée d’une rivière et les habitations ont conservées leur cachet d’antan. L’attraction majeure est l’impressionnante forteresse qui en est le centre. Le soir un spectacle son et lumière l’anime et la rend fantastique. La colline tout entière est saisie de lumières multicolores. Les sons des cloches annoncent le début du spectacle et assis sur l’un des murets de pierres, nous avons ouvert grand les yeux pendant une bonne demi-heure. Le lendemain, la visite même de la forteresse nous occupa pendant presque toute la journée. L’ensemble est assez en ruines, mais il est encore possible de distinguer les fondations d’un palais royal, de monastères, d’églises, de maisons et de tours. Stéphane, retourné en enfance, tirait des flèches invisibles à partir de toutes les meurtrières et il se fit même vêtir d’une armure afin que je le photographie en preux chevalier.

Cette fin de semaine nous procura l’énergie de venir à bout des deux et dernières semaines à venir. Je sens déjà l’odeur des vacances grecques!

Apprentissage du moment : Le passé est toujours présent.

mardi, juillet 10, 2007

Semaine 4 : Varna

Les jeux sont faits!

Impatiente d’essayer mon nouveau bikini et incapable de trouver un endroit où prendre un bain de soleil à Sofia, j’ai fait mes valises ou plutôt mon petit sac à dos et j’ai pris le train dimanche soir en direction des plages de la mer Noire. Bien que plus confortables que les trains indiens, ceux bulgares ne m’ont pas permis de dormir davantage. J’arrivai à Varna le haut lieu de la région tôt le lundi matin avec déjà le goût de sortir de mon sac ma serviette de plage.

Mes premiers pas dans cette ville m’amenèrent directement à l’auberge de jeunesse dans laquelle j’avais réservé un lit la semaine précédente. « Flag Hostel » est tenu par un Irlandais des plus sympathiques qui aussitôt me donna une clef, me servi à déjeuner et me mis entre les mains des livres touristiques de l’endroit. Après une petite heure à roupiller, je partis découvrir le centre-ville situé juste au pas de ma porte. Deux rues piétonnes fourmillent de touristes bulgares et étrangers prêts à profiter de la station balnéaire. Non seulement il y a des kiosques de crème glacée et de pop corn, mais en plus j’y ai trouvé des « slush »!

Pendant mes quatre jours entiers sur place, j’ai alterné les visites culturelles au plaisir de l’eau salée. J’en ai profité pour visiter le musée de la marine, qui bien que petit est assez impressionnant. J’y ai trouvé des mines, des torpilles, des sous-marins, de l’artillerie et d’autres équipements ayant servis lors de la guerre russo-turque. Le seul autre musée ayant attiré mon attention est consacré à l’archéologie. Il est réputé pour être le plus complet et le plus grand de la Bulgarie. Ne vous emballez pas trop…j’ai bien spécifié de la Bulgarie!

La plage bordée de restaurants, de boîtes de nuits et du plus grand parc maritime de la région est très agréable. Lorsque je me m’y suis étendue pour la première fois, je n’ai pas tardé à constater les effets de mon bikini! Un gars est venu me parler en bulgare, et comme je n’y comprends absolument rien, je lui répondis en anglais. L’imposteur ne parlant pas plus cette dernière langue que moi la sienne, il s’en retourna s’allonger sous son parasol. Je pensais enfin pouvoir relaxer tranquillement, mais malheureusement il attaqua de nouveau. Selon mon point de vue, nous n’apprenons pas une langue en 15 minutes… Nous ne nous comprenions nullement. Fatiguée qu’il ne décolle pas, je me levai, ramassai ma serviette, mis mes vêtements et partie marcher sur le bord de l’eau. Loin d’être découragé, le Bulgare m’emboîta le pas! Il devait vraiment manquer de compagnie féminine!

À l’hôtel, je partageais ma chambre avec deux autres filles venues de la Suède. Nous avons donc écouté un film ensemble un soir de même que partagé un repas au restaurant. J’ai fait de même avec un Anglais et un Bulgare (lui parlant parfaitement anglais) le lendemain. Toutes ces opportunités de causeries m’ont fait un bien fou! Enfin, de la communication. Par contre, j’aimais bien être seule à faire le homard sur la plage. Prendre le temps de lire un peu, de rêvasser et de faire une trempette de temps à autre lorsque je commençais à calciner sous le soleil.

Cette semaine de vacances adonna plutôt bien puisque Stéphane a été dans l’obligation de faire du temps supplémentaire au boulot. À mon retour, nous avons donc pris la fin de semaine pour se relaxer. En compagnie de Charles (notre colocataire), nous sommes partis prendre un délicieux repas dans un restaurant en ville puis nous avons été tenter notre chance au casino. Les maisons de jeu pullulent un peu partout dans le pays. Entre le restaurant et notre appartement, nous avons compté 4 casinos sur une distance d’une heure de marche. Les deux premiers furent plus que décevants! C’est un peu comme si le moindre bar ayant une machine à sous pouvait prendre l’appellation de casino. Le troisième nous a retenu pour le reste de la soirée. Stéphane perdit l’équivalent de 50$ canadiens en jouant aux machines à sous ainsi qu’à une table de black jack. De mon côté, le 10 leva (7,70$) que j’investi dans une machine à sous me permis de jouer une bonne demi-heure sans rien perdre ni gagner.

Apprentissage du moment : Parfois il vaut mieux être seul qu’en mauvaise compagnie.

Semaine 3 : À mon commandement…

Feu!

Avec la magnifique température extérieure que nous avons depuis notre arrivée, j’avais le goût de me trouver un coin de verdure pour étendre une serviette et me faire dorer au soleil. Malheureusement, il semble que le concept de pelouse soit ignoré dans cette partie du globe. Le sol est davantage recouvert de mauvaises herbes et je n’ai vu nul endroit où certains se seraient aventurer à pique-niquer. J’ai donc été dans l’obligation de jeter mon dévolu sur une autre activité. Côtoyant un homme dans l’industrie du jeu vidéo et ayant personnellement un sentiment bien développé envers ceux-ci (n’oublions pas que nous avions la garde partagée du Nintendo DS et que j’utilisais davantage que son propriétaire officiel la console Wii), je me suis initiée à des vieux jeux de PC.

Je n’aime pas les jeux de guerre où le seul but est de tirer sur l’autre, j’apprécie ceux où il y a un minimum de stratégie et j’affectionne particulièrement ceux où il est question de construction. Dans cette dernière catégorie, j’étais encore totalement néophyte dans « César » et me voilà mordue de la troisième édition. Je m’amuse donc à bâtir mes cités romaines et à conquérir le monde aux côtés de Jules César. Bien sûr, je ne passe quand même pas mes nuits devant des écrans!

Le temps dont Stéphane et moi disposons pour être ensemble est parfois limité, nous donc avons essayé de multiplier les bons moments. Les gens commençant à travailler tardivement le matin (il ne sert strictement à rien n’arriver avant 9h au bureau et même encore là…) finissent logiquement leur journée également à une heure plus avancée. Nous avons donc décidé de nous lever un peu plus tôt et de prendre notre petit déjeuner ensemble dans un restaurant près du travail. Le vote fut pour le « Dunkin’ Donuts » où je salivais à l’évocation d’un énorme muffin aux brisures de chocolat ou pourquoi pas un muffin au double chocolat! Je fis une mine complètement déconfite en constatant que la chaîne de restauration ne cuisine pas de muffin en Bulgarie! Les gens se nourrissent de beignes dès les premières heures du matin! L’idée ne me bourrer de sucre me révulsait aux premiers abords, mais finalement mon beigne chocolaté fut délicieux.

Le studio d’Ubisoft Sofia célébrait également sont premier anniversaire cette semaine. Pour l’occasion chacun fut invité à se joindre à une partie de pintball suivi d’un souper dans un restaurant à proximité. Également invitée, j’ai rejoint les rangs de l’équipe. Toutefois, je n’ai pas participé en tant que joueur au pintball en raison que je ne me sens pas très à l’aise avec un gun dans les mains! Dans l’esprit du jeu vidéo, je suis tellement stressée lorsque j’avance dans notre partie de « Résident Evil » que j’en deviens désagréable. Par contre, je fais un malheur avec le 12 et il n’y a pas un zombi qui me résiste! J’ai donc pensé que je risquais de faire une crise cardiaque si je mettais le gros orteil sur le terrain de bataille avec une arme réelle. Je me suis contentée de faire la photographe d’occasion. Le souper selon une formule buffet fut aussi très agréable. J’ai ainsi rencontré la plupart des collègues de Stéphane et associé un visage à chacun des noms.

La fin de semaine arriva et nous avons décidé de visiter le plus important monastère du pays. Situé dans le massif du Rila, il est le site religieux le plus vénéré de Bulgarie. Fondé en 927, il a permit de garder vivante la culture et la religion bulgares malgré ses destructions répétées par les envahisseurs. La distance entre le monastère et Sofia est d’environ 120 km ce qui nous donnait l’idée de faire un simple aller-retour. En prenant l’autobus, nous avons quand même pris plus de 2h30 pour nous y rendre et autant pour le retour. Ce fut donc une journée principalement de route, mais nous pourrons dire que nous y étions!

Apprentissage du moment : Même les moines possèdent des cellulaires!