mardi, juin 26, 2007

Bulgarie en images 1

En plein cœur de Sofia la massive cathédrale Alexandre-Nevski est considérée comme l’un des symboles de la ville. Stéphane a l’air bien petit à ses côtés! Elle a été construite comme mémorial aux 200 000 soldats russes morts au combat pour l’indépendance durant la guerre russo-turque (1877-1878). Ses dômes sont recouverts exactement de 8 kg d’or!






Devant la résidence officielle de la présidence, il est possible d’assister à toutes les heures à un spectacle plutôt cocasse : la fameuse relève de la garde. Cette cérémonie vaut le coup d’œil puisque des soldats en uniforme rejoignent leurs guérites de sentinelle en tapant des pieds. Une, deux, trois, une deux, trois…

Plovdiv est la plus grande ville de la région thrace et la 2ième plus grande de Bulgarie (Sofia étant la première). Le principal atout de Plovdiv réside dans sa charmante vieille ville fidèlement restaurée. Elle a toujours été l’une des plus riches et des plus cosmopolites de Bulgarie. Ses larges rues piétonnes permettent de se promener librement en profitant de la beauté de l’architecture.


Une petite platza entourée de cafés, de tables et de parasols accueille en son centre une fontaine bruyante et magnifique. Les passants se font un plaisir de s’en approcher afin de se rafraîchir et les enfants courent tout autour en poussant des cris d’amusement. Le jet d’eau central monte si haut à son apogée que nous devons nous reculer pour être en mesure de l’admirer.




Ce magnifique amphithéâtre romain fut construit au début du IIe siècle. Cependant, il ne fut découvert qu’en 1972 lorsqu’un mouvement de terrain le mit à nu. Il pouvait accueillir jusqu’à 6000 spectateurs et aujourd’hui sa restauration permet encore d’y tenir certains concerts. Il est situé au centre de Plovdiv et un tunnel fut creusé sous la colline d’où il est perché afin de pouvoir y faire passer une autoroute.



Selon le guide touristique, le musée ethnographique de Plovdiv est le plus intéressant de la ville. Nous lui avons donc fait confiance et il est le seul qui a mérité notre visite! La maison qui l’abrite a été construite en 1847 et ses salles sont magnifiques avec leur plafond en bois sculpté. Nous y avons trouvé des objets traditionnels, des tissages, différents outils, des instruments de musique, des bijoux…

Semaine 2 : Plovdiv

Crème glacée, limonade sucrée, dis-moi le nom de ton cavalier…

Le début de la semaine fut assez pénible. Je n’irais pas jusqu’à dire que je mourrais d’ennui, mais j’avais l’humeur dans les talons en partie en raison de mon isolement linguistique et de mon désir irréalisable de passer une bonne soirée entre amis. Je ne suis pas une acheteuse compulsive, au contraire je fais trois fois le tour des magasins plutôt qu’un, sauf que s’offrir un petit plaisir procure un certain bien-être. La semaine précédente j’avais aperçu dans une vitrine un bikini sur lequel mon regard s’était attardé. Pourquoi ne pas aller l’essayer? Il n’en restait qu’un seul et de ma taille en plus! Il n’en fallait pas davantage pour que je sorte ma carte de crédit. Ce fut un vrai baume pour le cœur et l’esprit! En plus, Stéphane conscient de mes tourments (il en a fait également un peu les frais!) me rapporta à deux reprises de magnifiques bouquets de fleurs en revenant de travailler. Ces attentions ont fini par achever de me redonner le sourire.

J’ai décidé d’aérer mes pensées en continuant ce que nous avions entrepris pendant la fin de semaine : découvrir Sofia. Mon choix s’arrêta sur le musée ethnographique de la ville hébergé par l’ancien palais royal. Je pensais donc que si les objets du musée se révélaient complètement nuls, j’aurais au moins le loisir de jeter un coup d’œil à l’architecture de la bâtisse. J’ai donc suivi la route de briques jaunes menant à cet édifice. Je me sentie telle que Dorothée dans les aventures du Magicien d’Oz. Toutefois, j’eue beau claquer mes talons trois fois, je ne me retrouvai pas plus avancée d’un centimètre. Le musée tout comme le palais furent plus que décevants. En moins d’une heure j’avais atteint la porte de sortie et cela en ayant pris le temps de lire entièrement toutes les inscriptions de chacun des articles proposés.

À l’affût des événements de la ville, je pris connaissance que le centre culturel français (CCF-il y en a dans tous les pays de ces centres là!) organisait sur l’une des places publiques un spectacle de hip-hop et de « break dance ». Stéphane et moi avons donc décidé de nous mêler à la foule en traînant ici et là près du lieu de représentation. Notre souper consista à de gigantesques pointes de pizza achetées sur le coin de la rue et s’acheva par une crème glacée. Je spécifie que la concurrence dans le domaine de la crème glacée est énorme. Nous retrouvons partout des kiosques offrant les mêmes produits : un gros cône sucré, un choix de saveurs identiques et à un prix au kilogramme également identiques.

Le samedi matin prêt pour d’autres aventures, nous avons pris le train en direction de Plovdiv. À peine arrivés, nous fûmes étouffés par la chaleur et par le manque de vent. Après avoir pris une chambre pour la nuit – enfin seuls…un colocataire a ses désavantages – nous sommes partis nous promener dans la ville. Et encore une fois, j’ai failli me faire voler! Est-ce que j’ai une tête à me faire piquer mes affaires??? J’ai toujours le réflexe de mettre ma main sur la fermeture éclaire de ma sacoche. Après avoir indiqué un lieu avec la main à Steph, je remettais ma main à sa place quand elle rencontra une autre main! Il s’agissait d’une jeune fille que j’ai mise bien mal à l’aise. C’est dans ces occasions que j’aimerais drôlement parler bulgare! Rassurez-vous aucun objet ne me fut dérobé.

Nous avons visités un ancien amphithéâtre romain datant de tellement d’années que je me sens toute jeune en comparaison. De plus, nous avons profitez du soleil pour prendre un verre sur la terrasse qui le surplombe. Nous avons savourés le temps passé ensemble et sous le charme de la vieille ville piétonne les soucis du quotidien disparurent magiquement. Même le musée ethnographique de la ville se révéla intéressant! Afin de faire fonctionner l’économie, nous reprîmes de la crème glacée et déçue de la mienne j’en pris une deuxième pour me satisfaire réellement!

Apprentissage du moment : C’est dur d’arrêter.

lundi, juin 18, 2007

Semaine 1 : Premiers pas

Je me lance

Je suis en Europe! Telle fut ma pensée en ce lundi matin. Puis assommée par la fatigue, je me rendormie dès que la porte ce fut refermée sur Stéphane parti au boulot. Je pense vivre le plus dur décalage horaire de tous mes voyages. Consciente qu’il est parfois mieux de combattre le sommeil la première journée afin de pouvoir trouver un repos réparateur pendant la nuit à venir, je me levai et décidai de me lancer à la recherche de victuailles. L’eau du robinet, qui est potable, ne nourrit pas sa femme!

Étant dans un milieu développé (!), la mission consistant à remplir le réfrigérateur vide fut facilement accomplie. Ce qui s’est révélé plus difficile prend forme dans le fait de demander à la petite dame derrière le comptoir de me préparer un kilo de bœuf haché. Vive le non verbal…mais je n’arrêtais pas de me tromper dans mes hochements de tête. Je vous rappelle que bouger la tête de haut en bas signifie « non » et que faire un mouvement de gauche à droite signifie « oui ». J’ai beau le savoir, ce sont des gestes tellement naturels, que je me trompe à tout bout champ. Il a donc été plus efficace d’apprendre à dire « oui et non » en bulgare et de rester en tout temps la tête bien immobile!

Le sommeil me trouva rapidement en cette deuxième nuit, mais me quitta tout comme il était venu…bzzzzzzzz, bzzzzzzzz, bzzzzzzzz….
- « Steph, dors-tu? »
- « Mmmmm, non. »
- « Tu veux bien qu’on tue les moustiques, parce qu’ils m’empêchent de dormir. »
- « Ouais, bonne idée. »
Je pensais devoir faire face à un ou deux maringouins, mais dès que j’ouvris la lumière j’en aperçu trois près de ma tête de lit, deux sur le mur à droite et deux autres sur celui de gauche, puis deux au plafond et deux sur les rideaux et encore un ou deux à quelque part en suspension dans les airs. Totalement réveillés, ce fut une chasse exemplaire pour toutes personnes prévoyant aller en camping sauvage. Nous les avons exterminés, mais malheureusement le mal était fait : des piqûres partout! La nuit prochaine, la fenêtre demeurera fermée.

De plus, je commence à croire que je suis une personne très recherchée. Souvenez-vous qu’au Mali, j’ai eu l’occasion de rencontrer son Honorable Mme Jean. Cette fois, après avoir terminé quelques commissions, je tournais le coin de la rue quand je fus assaillie par une ordre de policiers gesticulant avec un sérieux et une force vous faisant penser que la Terre va exploser dans les prochaines secondes. Je compris ce qu’ils me demandaient : me ranger sous le paravent d’un édifice à proximité et ainsi libérer le trottoir. Puis je pris conscience qu’il y avait deux camions de police blindés, deux policiers à cheval (on croyait voir la GRC!), puis au moins cinq ou six en moto et une trentaine à pied. Après une attente d’une vingtaine de minutes, j’aperçu la raison de ces déploiements : M. Bush! Fallait que je vienne en Bulgarie pour voir le président des USA!!! Vraiment, M. Bush, il ne fallait pas faire autant d’efforts!

Le reste de la semaine se passa plus calmement, je dirais même que je me suis parfois ennuyée. J’avais plus ou moins le goût de sortir, je ressentais encore les effets des bousculements des dernières semaines. Puis la fin de semaine arriva et Stéphane et moi partîmes à la découverte de Sofia. Ce qui fut une aventure de purs plaisirs. Par exemple, nous avons observé des « papys », tel que mentionné dans le guide touristique, qui jouent aux échecs dans l’un des parcs. Nous avons aussi assisté à la relève de la garde devant l’ancien palais royal tout comme nous avons fait un vœu sur papier que nous avons déposé près de la tombe de l’évêque Sérafim dans la crypte de l’église russe Svéti-Nikolaï.

En soirée, nous avons été loué un film pour découvrir à notre retour qu’il nous manquait le câble reliant le DVD à la télévision. Dès le lendemain, ce fameux câble manquant devenait notre priorité. Mais où dénicher un objet pareil? Avec dans l’idée de retourner au club vidéo pour demander un tel renseignement, nous tournâmes dans une rue quelconque et voilà; une boutique de réparation pour les appareils électroniques. C’est ce qui s’appelle être chanceux! Une fois le câble installé, le lecteur nous fit grogner par son inscription incessante mentionnant « no disc », « no disc », « no disc », c’est correct nous avions compris.

Afin de se changer les idées, nous sommes retournés en ville prendre une bière pour Stéphane et un Fanta pour moi, juste pour apprécier le moment présent. Par la suite, un tour dans les magasins nous confirma qu’un DVD était trop dispendieux et encombrant pour penser s’en procurer un neuf. Comme compensation, Stéphane me convainquit de manger du PFK, notre premier fast food bulgare! Je ne sais pas si ici la recette du colonel exige que la viande soit réellement du poulet, mais étrangement il y a bien peu de pigeons en ville!!!

Finalement de retour chez nous, et prêts à aller rendre notre film non visionné, Charles se proposa d’essayer à son tour de le faire fonctionner et comme par magie son essai réussi! Notre sauveur!

Apprentissage du moment : Ne pas toujours croire ce que l’on voit.

mercredi, juin 13, 2007

Bulgarie : Sofia

Débarquement

Après un bon souper entre amis et une nuit étonnamment paisible, nous étions prêts à quitter une fois de plus notre cher Québec. Nous ne le laissons pas derrière, puisque grâce à l’attention d’Ariane, nous apportons avec nous drapeaux bleu et blanc représentant la fleur de lys, un excellent disque compact de musique de chez nous ainsi que des verres dont le fond clignote à vous rendre complètement saoul avant d’avoir bu une seule goutte d’alcool. Nous somme donc entièrement armés pour la fameuse Saint-Jean Baptiste que personnellement je passerai une fois de plus loin des plaines fourmillantes de bons vivants célébrant notre patrie.

Le trajet en autobus ainsi que notre premier vol jusqu’à Paris se déroula sans anicroche. Grâce à la technologie des avions d’Air France qui permet à chaque passager d’avoir un écran individuel, j’ai pu regardé un film et jouer à « Who wants to be a millionaire? » pendant près de six heures. Et non…je n’ai pas réussi à décrocher le million! L’escale fut un peu longue en raison que je n’ai trouvé nul part où pouvoir être fidèle à mes habitudes : m’allonger et dormir un brin. À peine assise dans l’avion nous amenant à notre destination finale, je dormais à poing fermé. Le décollage a été…hum…il y a eu un décollage?! J’ai ouvert un œil pour le repas et comme ce qui avait lieu de nourriture dans mon plateau n’avait aucun goût, j’ai repoussé ce dernier et j’ai préféré replonger dans le domaine des rêves.

L’atterrissage fut affreux. J’ai pensé m’évanouir à au moins vingt reprises, tellement que j’ai dû m’étendre avant d’aller passer les douanes. Je déteste les avions. Je hais les atterrissages. Il y eu toutefois un avantage a avoir attendu quelque peu : seuls nos bagages tournaient sur le tapis roulant…pas trop difficile à identifier! Les deux personnes d’Ubisoft devant nous accueillir étaient bel et bien présentes et en un tour de main nous étions assis dans un taxi en route vers notre appartement.

Notre appartement. Que dire? Pour avoir déjà habité en Europe de l’Est pendant quatre mois, j’avais une idée réaliste de ce qui pouvait nous attendre. Mais là. Que dire? Il est génial. Tout simplement génial. Un grand hall d’entrée, à droite une petite salle de bain, notre chambre et ensuite celle de Charles (notre colocataire), au fond du hall se trouve une seconde salle de bain, celle-ci très spacieuse, et à gauche une salle de lavage. Ensuite, si dans le hall nous ouvrons la porte française sur notre gauche, nous entrons dans le salon où un coin pour la table à dîner est également prévu et tout au fond la cuisine. L’unique problème détecté est que nous avons souvent l’impression d’être dans une caverne : éééééccchhhhhooooooooooooooooooooo! Si c’est pour être celle d’Alibaba et les 40 voleurs, ce n’est pas un très grand mal. L’appartement est extrêmement éclairé et le bâtiment est gardé 24h sur 24. L’ambiance est plutôt contrastante avec les maisons érigées avec de la bouse de vaches!

Exténuée, j’ai fais un somme bien mérité et ce n’est qu’en fin de soirée que j’ai mis le nez dehors. L’estomac gargouillant, Stéphane et moi sommes partis à la recherche d’un endroit où nous restaurer. À deux pas de l’appartement se situe un charmant restaurant au menu très diversifié et abordable. Je pressens que le propriétaire va nous y voir régulièrement! Notons que l’établissement possède des menus en anglais ce qui est un énorme avantage sur ses concurrents. Demain, lundi, sera le premier jour…

Apprentissage du moment : La Terre est bien petite!